DU trou NOIR

 

 

 

 

 

Continent noir de la féminité,

hantise crispée de mes nuits blanches,

vers lequel pointe ma soif de Connaissance.

 

Femme noire, femme obscure,

béance offerte à la turgescence de mes fantasmes.

Puits sans fond au coeur duquel se fonde mon désir,

désir d’infini qui échoue invariablement

dans l’union illusoire et fugitive de nos deux corps enlacés.

 

Je t’aime, je te hais, à la mesure de ta démesure,

haletant de plaisirs effrénés, vains à assouvir toute satisfaction.

Je te sens, je te vois, mais tu restes opaque à mon regard.

 

Alors, un instant, un instant seulement,

je me love au creux de tes seins, j’étreins de mes mains fébriles

tes rondeurs,

pour apaiser, un instant seulement,

la passion aveuglante d’une vérité qui échappe à toute perception.

 

Femme noire, femme obscure,

tu es l’espoir offert à mon désir,

et la désespérance

de mon aspiration à l’Etre.

 

 

 

 

 

                                                             Bernard DOULET

 

Décembre 1999