La
mer
La mer
pareille au ciel
S’étirait
uniforme ;
Rêvant à mon
amour perdu,
Je voyais
s’éloigner,
Sautillants et
légers,
Deux corps
jeunes et beaux
Le ciel à
l’horizon
Unissait sa
couleur
A la couleur
des flots ;
Déjà leurs
silhouettes
N’étaient plus
que soupçon.
J’étais seul
et sans matière,
Ecrasé au pied
de la falaise blanche,
Et la mer et
le ciel, les voiliers, les mouettes
Existaient
seulement
Pour deux
êtres lointains, imperceptibles.
Alors, les
yeux clos, des heures durant,
J’ai écouté
battre une vague
Dans
l’intimité douloureuse
De mon cœur
blessé.
B. Doulet,
juillet